jeudi 21 mai 2009

Chisinau-Tiraspol: aucune chance de reprise du dialogue (diplomatie transnistrienne)

MOSCOU, 21 mai - RIA Novosti.

Il n'existe aucune chance de rétablissement du dialogue plein format entre Chisinau et Tiraspol, a déclaré jeudi le chef de la diplomatie transnistrienne Vladimir Iastrebtchak dans le cadre d'une table ronde à Moscou.

"Sur le plan politique, il n'y a effectivement aucunes chances de rétablissement complet du dialogue visant à régler les relations entre la Transnistrie et la Moldavie. Cela dépend dans une large mesure de facteurs extérieurs, notamment du fait qu'aucun des participants extérieurs n'est intéressé à un Etat moldave fort", a indiqué le diplomate.

"Nous constatons une concurrence d'approches et d'idées, notamment entre la Fédération de Russie et l'Union européenne (UE)", a-t-il poursuivi, ajoutant que l'influence de l'Ukraine et des Etats-Unis était "indirecte pour le moment".

Selon M.Iastrebtchak, la résolution de problèmes socio-économiques, ainsi que l'élargissement de la coopération entre les organes judiciaires et de sécurité représentent à ce jour l'unique volet d'activité conjointe entre Tiraspol et Chisinau.

La Transnistrie, bande de terre à majorité russophone entre le fleuve Dniestr et l'Ukraine, réclame son indépendance par rapport à la Moldavie, tandis que Chisinau lui propose une large autonomie.

Plusieurs régions moldaves de la rive gauche du Dniestr, alarmées par les déclarations des milieux radicaux de Chisinau sur un éventuel rattachement de la Moldavie à la Roumanie, ont proclamé la création de la République moldave de Transnistrie après la chute de l'URSS. Les autorités moldaves se sont opposées à cette démarche et ont tenté d'introduire des troupes dans la république autoproclamée en 1992, ce qui a déclenché un conflit armé de plusieurs mois.

La paix dans la zone du conflit est maintenue par une Force unifiée comprenant des contingents russe, moldave et transnistrien. Les négociations internationales menées avec la participation de médiateurs étrangers au format "5+2" (Moldavie, Transnistrie, Russie, Ukraine et OSCE, plus l'UE et les États-Unis en qualité d'observateurs) ont été suspendues en février 2006.

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