dimanche 31 mai 2009

La Russie soutient les autorités moldaves (Medvedev)


MOSCOU, 29 mai - RIA Novosti. Le président russe Dmitri Medvedev a exprimé son soutien aux autorités moldaves dans la normalisation de la situation dans la république et a noté l'inadmissibilité de la violation de l'identité et de la souveraineté de ce pays.

"Les tentatives faites pour ébranler l'identité et la souveraineté de la Moldavie sont inadmissibles, nous soutenons les dirigeants moldaves dans les efforts visant à normaliser la situation et créer de conditions propices au fonctionnement des organes du pouvoir, pour résoudre les problèmes actuels dans le développement de l'Etat", a indiqué M.Medvedev à la cérémonie de remise de lettres de créances des ambassadeurs de 12 pays.

Une oenologue moldave

BLANQUEFORT, RENCONTRE. Tatiana est d'abord venue en France pour étudier. Elle a fini par y fonder sa famille

Tatiana Verhaeghe, une connaisseuse des vins français. (Photo M.-F. J.)
Tatiana Verhaeghe, une connaisseuse des vins français. (Photo M.-F. J.)

La Moldavie est un petit pays d'environ quatre millions d'habitants, situé tout à l'est de l'Europe, enclavé entre la Roumanie et l'Ukraine. Capitale : Chisinau, ville dans laquelle est née il y a 26 ans, Tatiana Verhaeghe. Après une licence en technologies des produits alimentaires et un Master 1 en management vitivinicole à l'université technique de Moldavie, elle est d'abord venue à Blanquefort pour un stage de quatre mois sur la commercialisation à Château Dillon en 2006.

De la fierté

Elle est ensuite repartie travailler dans son pays, mais elle est vite revenue à Bordeaux pour y suivre un Master 2 management commercial du vin et des spiritueux à l'université Montesquieu de Bordeaux IV. Pour cela, elle a obtenu une bourse excellence Eiffel attribuée par le ministère français des Affaires étrangères, dont elle est très fière ! « C'est une chasse aux cerveaux pour la coopération internationale. Il n'y a que 350 personnes au monde qui l'ont obtenue ! » Elle a aussi rencontré l'amour et fait un bébé. Maintenant, la Moldave - qui parle le français, le russe et le roumain, tâtonne en anglais et en italien -, cherche du travail dans le commerce du vin.

Le grenier de l'ex-URSS

Elle n'ira pas voter, faute d'informations, en revanche elle a un avis sur la question : « Comparée à l'ex-Union soviétique, l'Europe bénéficie d'une construction démocratique concertée et sans cesse remise en question. C'est un avantage certain pour tous ceux qui souhaitent librement circuler dans des pays qui savent conserver leurs différences tout en adoptant des politiques communes. Avant, mon pays était le grenier à fruits et légumes "biologiques" de l'ex-Union soviétique. Le vin représentait 9 % du PIB moldave et nous savions répondre dans un délai court à des commandes spécifiques en terme de packaging. J'espère trouver en France des contextes professionnels aussi motivants. Mon objectif à long terme est de créer un cabinet de consulting qui serait un intermédiaire entre les entreprises françaises et les entreprises moldaves, afin de travailler dans l'agroalimentaire et le vin avec les pays de l'Est. »

OEnologue, Tatiana vient de participer au concours des vins de Bordeaux comme membre du jury Médoc. Naturellement tournée vers l'international, dès 2003, elle avait fait des stages scientifiques et pratiques en Roumanie et au Québec.


http://www.sudouest.com/gironde/actualite/rive-gauche/article/606046/mil/4596246.html

Moldavie : Dieu s'invite au Parlement

29.05.2009 | Jurnal de Chisinau


Le Parlement aurait dû élire le nouveau président de Moldavie, le jeudi 28 mai", écrit Jurnal de Chisinau. C'était la deuxième tentative, à la suite de l'élection, le 5 avril, d'un nouveau Parlement majoritairement communiste. La précédente tentative, le 20 mai, avait en effet échoué à cause du nombre insuffisant des voix : 60, au lieu de 61 nécessaires [sur un total de 101 députés].

"Mais la réunion de ce matin a duré exactement onze minutes", relate le quotidien moldave. Car le chef des députés du Parti communiste moldave (PCM) , dont est issu l’actuel président Vladimir Voronine, a invoqué… Dieu. Maria Postoico a demandé l’ajournement du vote, parce que ce 28 mai était jour de l’Ispas (l'Ascension), expliquant que "ce n'était pas la bonne date pour discuter et débattre de questions majeures pour le pays". Les communistes ont voté comme un seul homme en faveur de ce report.

L'élection du président a donc été repoussée au 3 juin. L’opposition estime que les communistes ont agi ainsi par crainte d’un nouveau rejet. "Ils savent que cela signifierait la dissolution du Parlement et l’organisation de nouvelles élections", affirme Serafim Urechean, président du parti Notre Moldavie (AMN). "Ils n’ont pas eu peur de Dieu, mais peur de la voix qui leur manque pour arriver à leurs fins !"

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samedi 30 mai 2009

Berry et Moldavie : des liens à pérenniser

A l'heure où l'on parle d'Europe, les échanges entre le collège Jean-Valette
et la Moldavie pourraient se développer. Au-delà de l'Union européenne.


Lundi 8 juin, l'association Berry - Moldavie tiendra son assemblée constitutive au collège Jean-Valette. « Le siège sera soit au collège soit au logement de fonction du collège », note Fabrice Dubus, professeur qui avait accompagné les élèves du collège l'été dernier en Moldavie.
Les échanges entre le collège Jean-Valette et l'antenne de Nisporeni de l'Alliance française de Moldavie vont donc dépasser le simple cadre scolaire. Non pas qu'ils soient remis en question. Mais c'est une façon de les pérenniser. « Pour le moment, ces échanges fonctionnent bien mais ils reposent sur des personnes. Les personnes peuvent changer et tout peut être remis en cause. » Le but premier est donc de continuer à assurer les échanges.

Séduits par les Moldaves

L'autre raison de constitution d'une association est également de rendre les choses plus pratiques et simples dans le fonctionnement. « L'an passé, nous avions peiné à trouver le budget. Et rien ne dit que dans les années à venir, les partenaires institutionnels et privés qui avaient financé les deux tiers de notre voyage continuent de nous aider. » Rifles, ventes, tombola… pourraient permettre de constituer un petit pécule pour aider les Français à partir mais aussi prendre en charge certains frais – chose qu'un collège ne peut se permettre – des Moldaves en France. Autre facilité, celle de pouvoir compter sur un certain nombre de personnes prêtes à assurer le rôle de famille d'accueil lors de la venue des jeunes Moldaves. A l'heure où l'on se prépare à voter pour élire des députés européens, ces jeunes Moldaves montrent plus que leur intérêt pour notre pays et l'Europe. Et ce même si le pays reste très fortement sous influence russe. « Ils sont très demandeurs, reconnaît Fabrice Dubus. Mais les Français aussi ont été conquis et séduits par la qualité et la gentillesse de ces enfants. »

Olivier Pirot
nr.saintamand@nrco.fr

http://www.lanouvellerepublique.fr/dossiers/journal/index.php?dep=18&num=1250542

vendredi 29 mai 2009

Urechean, Président de la République de Moldova - une farce ou calcul politique?


Analiştii politici de la Chişinău încearcă să dea o explicaţie plauzibilă declaraţiei de joi a lui Serafim Urechean, liderul AMN, care a spus că vrea să fie şi va fi preşedinte al R.Moldova, unii văzând aici o pârghie de negociere pentru un partid aflat într-o periculoasă pierdere de teren.

"Eu vreau şi voi fi preşedintele ţării!", a spus liderul Alianţei Moldova Noastră (AMN), Serafim Urechean, declaraţie lansată după şedinţa Parlamentului de joi, când majoritatea comunistă a amânat pentru 3 iunie alegerea şefului statului programată iniţial pentru şedinţa din 28 mai, pretextând că nu doreşte să provoace tensiuni în ziua de Înălţare.

Presa afiliată puterii a preluat imediat declaraţia şi susţine că Urechean e gata să deblocheze criza politică cu condiţia ca şeful statului să fie din partea opoziţiei, notează portalul informaţional Unimedia.

În replică, ceilalţi doi lideri politici din opoziţiei – Vlad Filat, preşedintele Partidului Liberal Democrat din Moldova (PLDM), şi Mihai Ghimpu, preşedintele Partidului Liberal (PL) – susţin că declaraţia lui Serafim Urechean este "o glumă".

Poziţia politicienilor este susţinută şi de către analistul Igor Boţan, care declară că "Urechean este un om vesel" şi că, în acest moment, "alte candidaturi la funcţia de şef al statului nu mai pot fi înaintate".

Comuniştilor le lipseşte însă un singur vot pentru a alege un şef de stat, ceea ce le-ar asigura stabilitatea la guvernare pentru viitorii patru ani.

Explicaţiile date în locul lui Urechean de liderii de opoziţie şi analişti seamănă mai mult cu o încercare de a-l determina pe acesta să nu facă gesturi pripite şi de a "linişti ursul". AMN a fost plasat pe ultimul loc printre formaţiunile intrate în Parlament, cu 9,77%, iar în ultimii doi ani pare să fi pierdut o parte importantă de electorat (la localele din 2007 AMN a luat 17 %), pe fundalul ascensiunii spectaculoase a altor două formaţiuni – Partidul Liberal Democrat din Moldova şi Partidul Liberal. Surse politice au declarat pentru NewsIn că un recent sondaj intern realizat de partidele de opoziţie în perspectiva unor eventuale alegeri anticipate plasează AMN în preajma limitei pragului electoral de 6%.

Acest aspect nu poate să nu îngrijoreze liderul formaţiunii care riscă să nu mai ajungă în Parlament. Pe de altă parte, Urechean nu poate să nu fie conştient de faptul că dacă va fi votat şef de stat de comunişti, partidul său, cu un electorat anticomunist, va dispărea de pe scena politică. În aceste condiţii, miza declaraţiei de joi a lui Urechean poate fi de fapt obţinerea unei poziţii mai bune pe o eventuală listă comună a opoziţiei la alegerile parlamentare anticipate.

Directorul Institutului pentru Dezvoltare şi Iniţiative Sociale Viitorul de la Chişinău, Igor Munteanu, spune că Urechean nu poate să nu fie conştient de faptul că funcţia de şef al statului poate fi dată în acest moment de preşedintele partidului de guvernământ Vladimir Voronin unui lider de opoziţie.

"Declaraţiile lui Urechean sunt mai degrabă o testare a reacţiilor comuniştilor, mai ales în condiţiile în care AMN şi Urechean au impresia că au pierdut destul de mult din sprijinul electoratului pe care îl aveau la localele din 2007. Şi semnalul de a merge la anticipate ar putea să provoace angoasa membrilor partidului. Iar ca să evite asocierea partidului cu alegerile anticipate, pe care probabil nimeni nu le poate evita totuşi în acest moment, preşedintele Urechean încearcă să plaseze responsabilitatea pentru aceste alegeri pe cei care nu sunt suficient de flexibili ca să aibă un dialog eficient cu partidele de opoziţie – pe Partidul Comuniştilor", comentează Igor Munteanu.

Potrivit analistului, unitatea celor trei partide de opoziţie din Republica Moldova care au trecut pragul electoral "nu trebuie să fie generalizată sau absolutizată" – partidele sunt diferite şi faptul că ele au format o anumită unitate de conjunctură denotă că au pretenţii comune faţă de actuala guvernare şi faţă de problemele din procesul electoral.

"Există a anumită marjă de manevră în care un preşedinte de partid se poate juca cu mesajul, cu 'mixajul sunetului', să zicem aşa, fără să prejudicieze imaginea formaţiunii sale şi sper că prin acţiunile care vor urma Urechean se va menţine în această marjă. Dacă va exagera foarte mult, atunci îşi va face un mare deserviciu, pentru că electoratul celor trei partide din opoziţie reacţionează pozitiv la idea de unificare şi de unitate a forţelor. Îndepărtarea de această poziţie ar putea fi penalizată chiar şi de către membrii acestui partid. Nu-i doresc nimănui să piardă încrederea nu doar a electoratului, dar şi a membrilor propriului partid", avertizează Igor Munteanu, directorul Institutului pentru Dezvoltare şi Iniţiative Sociale Viitorul de la Chişinău.

Şi analistul independent Vlad Lupan crede că Serafim Urechean este conştient de faptul că prin eventuala sa coalizare cu PCRM îşi expune partidul la aceleaşi probleme pe care le-au avut alte partide ce au coalizat cu comuniştii – adică dispariţia formaţiunii de pe scena politică şi culpabilizarea sa personală pentru perpetuarea guvernării comuniste.

"Nu trebuie să uităm şi faptul că PCRM a declarat că va limita constituţional puterile preşedintelui Republicii Moldova, pentru că Vladimir Voronin, care nu mai poate deţine această funcţie după ce a ocupat-o opt ani, nu vrea să lase hăţurile din mâinile sale. Cu atât mai mult Voronin nu va admite ca un actor politic atât de experimentat cum este Urechean să influenţeze într-o manieră decisivă politica din Republica Moldova. Sunt convins că aceste argumente au fost analizate de liderul AMN şi deci trebuie să interpretăm aceste declaraţii prin altă prismă, eventual prin cea a unor alegeri parlamentare anticipate şi a faptului că la 3 iunie nu se va vota nicio candidatură pentru funcţia de preşedinte", spune Vlad Lupan. El crede că Urechean vrea de fapt să demonstreze că Partidul Comuniştilor este cel responsabil pentru faptul că o soluţie amiabilă cu partidele de opoziţie pentru alegerea şefului statului nu a fost găsită.

"În condiţiile în care evenimente de până acum au demonstrat că nu există garanţii reale prin care să fie asigurată o coalizare echitabilă a forţelor politice moldovene, trebuie să înţelegem că orice discuţie în ceea ce priveşte o eventuală înţelegere dintre liberali şi PCRM nu este decât o discuţie pe marginea implementării unor condiţii de revenire la normalitate, de fapt, de construcţie a unei normalităţi. Nu este doar o discuţie despre cine va fi preşedintele – pentru că figura preşedintelui nu va fi atât de importantă. Este vorba despre o revenire la normalitate, de construcţia instituţiilor democratice, ca o precondiţie pentru viitoarele alegeri anticipate. Deja după aceste alegeri se va putea discuta, în anumite circumstanţe, cine va fi preşedintele şi prim-ministrul şi dacă există sau nu vreo formulă de cooperare", a spus Vlad Lupan.

Analistul spune că după aceste eventuale alegeri parlamentare care vor avea loc cel mai probabil în vară şi în situaţia în care din nou procentajul partidelor de opoziţie va fi apropiat de cel al comuniştilor, clasa politică va fi obligată să se gândească la compromisuri, având în vedere şi responsabilitatea faţă de societate. Asta pentru că o nouă criză politică, repetată şi după anticipate, va duce la rămânerea în funcţie a actualului preşedinte Voronin, fără Parlament, pentru că organizarea de două ori în acelaşi an a unor alegeri parlamentare anticipate nu este admisă de legislaţia moldovenească.

"Evident că atunci toţi actorii politici vor trebui să ia decizii dificile. Este greu de spus cum vor evolua lucrurile, în condiţiile în care cuvântul trădare este unul foarte greu în plan politic. Însă va trebui să fie găsită o soluţie prin care să fie identificat compromisul care să respecte interesul cetăţeanului Republicii Moldova. Tocmai din această prismă cred că trebuie tratată declaraţia lui Urechean, care încercă să demonstreze că trebuie să existe o flexibilitate mai mare din partea Partidului Comuniştilor", conchide Vlad Lupan.

El spune că, incontestabil, Urechean îşi doreşte să devină preşedinte al Republicii Moldova, dar că acesta trebuie să fie realist.

"Şi ceilalţi lideri din opoziţie apreciază corect declaraţiile lui Urechean şi înţeleg că el nu a ars podurile între partidul său şi celelalte partide liberale, ci mai degrabă a dat un semnal guvernării. Din puctul meu de vedere, cred că Urechean rămâne ferm convins de faptul că doar o serie de reforme şi de condiţii proeuropene şi prodemocratice vor putea să aducă Republica Moldova la o normalitate – şi aceste deziderate constituie platforma celor trei partide de opoziţie – deci Urechean nu s-a îndepărtat de la această platformă", arată analistul independent Vlad Lupan. (Analiză realizată de NewsIN)

Le Parti libéral-démocrate de Moldavie (PLDM) refuse de discuter avec les Communistes

Le Parti libéral-démocrate de Moldavie (PLDM) a annoncé aujourd'hui, qu'il rejette tout dialogue avec le Parti communiste, à la répétition des élections du Président de la Moldavie le 3 Juin. Selon Vladimir Filat, même si l'opposition accepte le dialogue avec le PCRM, elle ne modifierait pas la substance des communistes.

jeudi 28 mai 2009

Moldavie: l'élection du président reportée, la crise politique s'accentue


Anatoli Golia
Agence France-Presse
Chisinau

La majorité communiste au Parlement de Moldavie a décidé de reporter au 3 juin l'élection prévue jeudi du nouveau président du pays, faute de pouvoir imposer son candidat, le Premier ministre Zinaïda Greceanii, et alors qu'un échec du vote provoquerait une dissolution.

Déjà le 20 mai, il avait manqué une voix au PC pour élire le successeur du président communiste Vladimir Voronine, au pouvoir depuis 2001 mais qui ne peut briguer un troisième mandat. Selon la Constitution, si un deuxième vote échoue, de nouvelles législatives doivent avoir lieu.Les communistes ont expliqué reporter le vote au 3 juin en raison de la fête de l'Ascension, célébrée jeudi en Moldavie, un pays où la majorité de la population est de confession orthodoxe.

«Aujourd'hui est une grande fête religieuse et il ne serait pas acceptable que les députés se disputent ce jour là», a lancé la chef du groupe parlementaire communiste, Maria Postoico.

Cette justification a été dénoncée comme un prétexte par l'opposition, qui a juré de bloquer l'élection du président afin d'obtenir la dissolution du Parlement élu le 5 avril, à l'issue de législatives ponctuées d'émeutes.

«L'ordre du jour avait été validé, il ne doit pas être question de fête religieuse. La société attend une solution!», a lancé le président du parti libéral démocrate, Vlad Filat, devant les députés.

Pour être élu à la tête de l'Etat moldave, un candidat doit rassembler les voix de 61 des 101 députés, or le PC ne dispose que de 60 parlementaires.

Selon des experts interrogés par l'AFP, il y a peu de chances qu'un compromis entre opposants et communistes intervienne avant la date limite légale du 7 juin, et le pays s'oriente dès lors vers des législatives anticipées.

«On dit qu'il y a toujours quelqu'un à corrompre dans l'opposition, mais cela est peu probable au regard du degré de confrontation entre le parti au pouvoir et les autres partis», estime Igor Munteanu, directeur de l'Institut moldave pour le développement et les initiatives sociales.

Les trois mouvements de l'opposition parlementaire ont d'ores et déjà promis de ne rien changer à leur stratégie: «Je suis sûr que les 41 députés de l'opposition ne voteront pas», a ainsi déclaré Serafim Urechean, le leader de l'Alliance Notre Moldavie.

Les communistes jugent, eux, que la candidature du Premier ministre Zinaïda Greceanii, une spécialiste des finances publiques de 53 ans, est déjà un compromis, cette dernière n'étant pas membre du PC.

Si elle était élue, cette ancienne ministre des Finances serait la première femme à diriger un pays de la Communauté des Etats indépendants (l'ex-URSS moins les pays baltes et la Géorgie).

Le chef de l'Etat sortant, Vladimir Voronine, reste quant à lui une figure centrale de la vie politique en Moldavie, puisqu'il a été élu à la présidence du Parlement le 12 mai.

Pour parachever ce jeu de chaises musicales, le président sortant du Parlement, Marian Lupu, doit devenir Premier ministre si Mme Greceanii est élue chef de l'Etat.

Les législatives du 5 avril ont été suivies de manifestations anti-communistes qui ont dégénéré en émeutes, culminant avec le saccage du Parlement et de la présidence.

La Moldavie, Etat roumanophone coincé entre la Roumanie et l'Ukraine, est considérée comme le pays le plus pauvre d'Europe. Depuis leur arrivée au pouvoir en 2001, les communistes ont alterné entre une politique pro-occidentale et un rapprochement avec Moscou.

Moldavie: l'élection du président reportée au 3 juin

CHISINAU - Le Parlement moldave a reporté au 3 juin l'élection du président du pays, qui était prévue jeudi, alors que les communistes n'arrivent pas à imposer leur candidat, le Premier ministre Zinaïda Greceanii.

"Aujourd'hui est une grande fête religieuse et il ne serait pas acceptable que les députés se disputent ce jour là", a déclaré la chef du groupe parlementaire communiste, majoritaire au Parlement, Maria Postoico, en référence à l'Ascension que les pays orthodoxes comme la Moldavie célèbrent ce jeudi.

Il manque une voix au Parti communiste pour faire élire au Parlement Mme Greceanii. L'opposition boycotte le scrutin pour provoquer la dissolution de l'assemblée, dont l'élection en avril avait déclenché des émeutes.

Si le Parlement ne parvient pas à élire un président lors du prochain vote, de nouvelles législatives seront organisées. Les députés ont jusqu'au 7 juin pour arriver à un compromis.

Les 60 députés communistes se sont prononcés en faveur du report du vote, alors que les 41 parlementaires d'opposition y étaient opposés.

"L'ordre du jour avait été validé, il ne doit pas être question de fête religieuse. La société attend une solution!", a protesté le président du parti libéral démocrate, Vlad Filat.

L'actuel chef de l'Etat communiste Vladimir Voronine, au pouvoir depuis 2001, ne peut briguer un troisième mandat consécutif. Il a été élu le 12 mai à la présidence du Parlement.

(©AFP / 28 mai 2009 10h31)

Moldova presidential vote delayed

Zinaida Greceanii, left, and Vladimir Voronin
Outgoing President Voronin is backing Prime Minister Greceanii's candidacy

Moldova's parliament has voted to postpone the second and final round of the presidential election until 3 June.

The 101-member assembly was due to vote on Thursday, but the ruling Communist Party voted to delay the poll, while the opposition refused to participate.

Last week, an opposition boycott left the Communists a vote short of electing their candidate, Zinaida Greceanii.

If the final round ends in deadlock the opposition will get its demand - a re-run of April's parliamentary election.

The result led to violent protests by opposition supporters, who alleged that the outcome was rigged.

Outgoing President Vladimir Voronin, the Communist Party leader and newly-elected speaker of parliament, has served the maximum two terms in office but wants to remain involved in affairs of state.

'Religious holiday'

In his capacity as speaker, Mr Voronin proposed the postponement of the presidential election until next Wednesday and all 60 Communist deputies approved it. Within 10 minutes, the session was adjourned.

The leader of the Communists in the assembly, Maria Postoico, said the delay was due to the vote clashing with Ascension Day.

Moldovan parliament, Chisinau
Opposition parties say they will force parliament to be dissolved

"Today is a great religious holiday and it would be unacceptable for members of parliament to fight each other on this day," she said.

The move was condemned by Vlad Filat, the leader of the Liberal Democrats, one of the three centre-right opposition parties.

"The day's agenda had been approved. You can't change it because of a religious holiday," he told the parliament. "Society is expecting a solution."

The assembly had been due to vote on only two Communist Party candidates - Prime Minister Greceanii, Mr Voronin's choice to succeed him, and Stanislav Groppa - because the opposition parties refused to field their own candidates.

The opposition are boycotting the presidential election because they believe April's parliamentary poll was rigged.

In that election, the Communists gained 60 of the 101 votes in parliament - one short of the three-fifths majority needed to elect a president outright.

Violent clashes later erupted in the streets of the capital, Chisinau, after protesters stormed and set fire to public buildings.

International observers said the election was generally fair.

Mr Voronin's successor will lead the poorest country in Europe - where the average wage is just under $250 (£168) a month - and will inherit an unresolved conflict over the breakaway region of Trans-Dniester.

BBC News

Moldavie: Élection présidentielle reportée

International 28/05/2009 - 11:31

Le parlement moldave a décidé jeudi de reporter au 3 juin l'élection du nouveau chef de l'État, sur proposition de l'actuel président communiste Vladimir Voronine, qui espère conserver la main sur le pays. Les députés ont accédé à sa demande et la séance a été ajournée. Le parlement de l'ex-République soviétique devait élire le Premier communiste Zinaida Greceanii, un fidèle de Voronine, mais ne semblait pas en mesure d'assurer son succès, alors que sa candidature a été rejetée d'une voix au premier tour. Un second échec aurait provoqué la convocation de nouvelles législatives.

http://www.lejdd.fr/

mercredi 27 mai 2009

Le président roumain épingle la politique de la Russie


MOSCOU, 26 mai - RIA Novosti.

Intervenant mardi à Bucarest lors du sommet économique UE-Russie, le président roumain Traian Basescu a ouvertement critiqué la politique de Moscou, l'exhortant à faire preuve de plus de transparence.

"Le manque de transparence et l'obstination de la Russie à conserver sa sphère traditionnelle d'influence ont ébranlé la confiance de l'Europe vis-à-vis de Moscou", a déclaré le président roumain.

Selon lui, les événements d'août en Ossétie du Sud ainsi que "la guerre du gaz" de janvier ont converti les relations avec la Russie en un sujet les plus épineux au sein de l'Union européenne.

"L'attaque militaire massive contre la Géorgie ainsi que la crise gazière du début de l'année ont sapé la confiance dans la transparence (des actions) de la Russie ainsi que dans ses intentions", a déclaré M.Basescu.

Le président roumain a également ajouté que la mer Noire, dont les pays riverains sont la Russie, la Géorgie, la Turquie, l'Ukraine, la Bulgarie et la Roumanie devait "unir et non plus diviser" ces pays.

Les propos de M.Basescu n'ont rien d'un hasard: ils visent à soutenir l'opposition moldave (largement favorable à un rattachement avec la Roumanie) à la veille de l'élection présidentielle, estime le député de la Douma (chambre basse du parlement russe) Konstantin Zatouline.

"M.Basescu cherche à rassurer l'opposition moldave par ses discours. Le président roumain considère effectivement la Russie comme un adversaire, puisque la position de Moscou est sans équivoque: à la différence de M.Basescu, les autorités russes reconnaissent l'existence de la Moldavie", indique l'expert russe.

Le président moldave est élu par le parlement. Deux candidats sont en lice pour ce poste: l'actuelle première ministre Zinaida Greceanii, à qui une voix a manqué à l'élection du 20 mai, et l'ambassadeur moldave en Russie Andreï Neguta.

mardi 26 mai 2009

République de Moldavie - Voronine demande à l’UE d’intervenir contre les politiciens roumains


Vladimir Voronine, le président de la République de Moldavie (68 ans hier), a demandé à l’Union européenne de prendre des mesures contre les politiciens roumains responsables, selon lui, des révoltes anti-gouvernementales du mois d’avril en Moldavie. "Pourquoi les structures européennes ne remettent pas les politiciens roumains à leur place ?", a déclaré M.Voronine dans une interview accordée à l’agence de presse RIA Novostia ; ajoutant que l’incapacité de l‘UE à tenir sous contrôle "un tel individu qui a échappé à tout contrôle comme Basescu" pourrait se révéler "très dangereuse".
(www.lepetitjournal.com - Bucarest)
mardi 26 mai 2009

vendredi 22 mai 2009

L'UE veut que la Russie "participe" au partenariat oriental

KHABAROVSK (Russie) - L'Union européenne souhaite que la Russie "participe" au projet européen de partenariat oriental avec les pays de l'ex-URSS, qui inquiète Moscou, a déclaré vendredi le diplomate en chef de l'UE, Javier Solana.

"Nous voulons que la Russie participe aux programmes du Partenariat oriental", a déclaré M. Solana lors de la conférence de presse clôturant le sommet UE-Russie à Khabarovsk, dans l'Extrême-Orient russe.

Le Partenariat oriental avec le Bélarus, l'Ukraine, la Moldavie, la Géorgie, l'Arménie et l'Azerbaïdjan vise à renforcer les relations économiques et politiques entre l'UE et ces pays.

(©AFP / 22 mai 2009 08h00)

jeudi 21 mai 2009

Guenther Krichbaum, a declarat, la Bucureşti, că Germania nu va susţine un nou Acord între Uniunea Europeană şi Republica Moldova.

Şeful Comisiei pentru afaceri europene din Parlamentul german, Guenther Krichbaum, a declarat, la Bucureşti, că Germania nu va susţine un nou Acord între Uniunea Europeană şi Republica Moldova. Oficialul a explicat că „toate cauzele evenimentelor de luna trecută din R. Moldova trebuie căutate în interiorul Republicii Moldova, ca urmare a unui regim care nu respectă principiile unui stat de drept. Sursa: Unimedia


Chisinau-Tiraspol: aucune chance de reprise du dialogue (diplomatie transnistrienne)

MOSCOU, 21 mai - RIA Novosti.

Il n'existe aucune chance de rétablissement du dialogue plein format entre Chisinau et Tiraspol, a déclaré jeudi le chef de la diplomatie transnistrienne Vladimir Iastrebtchak dans le cadre d'une table ronde à Moscou.

"Sur le plan politique, il n'y a effectivement aucunes chances de rétablissement complet du dialogue visant à régler les relations entre la Transnistrie et la Moldavie. Cela dépend dans une large mesure de facteurs extérieurs, notamment du fait qu'aucun des participants extérieurs n'est intéressé à un Etat moldave fort", a indiqué le diplomate.

"Nous constatons une concurrence d'approches et d'idées, notamment entre la Fédération de Russie et l'Union européenne (UE)", a-t-il poursuivi, ajoutant que l'influence de l'Ukraine et des Etats-Unis était "indirecte pour le moment".

Selon M.Iastrebtchak, la résolution de problèmes socio-économiques, ainsi que l'élargissement de la coopération entre les organes judiciaires et de sécurité représentent à ce jour l'unique volet d'activité conjointe entre Tiraspol et Chisinau.

La Transnistrie, bande de terre à majorité russophone entre le fleuve Dniestr et l'Ukraine, réclame son indépendance par rapport à la Moldavie, tandis que Chisinau lui propose une large autonomie.

Plusieurs régions moldaves de la rive gauche du Dniestr, alarmées par les déclarations des milieux radicaux de Chisinau sur un éventuel rattachement de la Moldavie à la Roumanie, ont proclamé la création de la République moldave de Transnistrie après la chute de l'URSS. Les autorités moldaves se sont opposées à cette démarche et ont tenté d'introduire des troupes dans la république autoproclamée en 1992, ce qui a déclenché un conflit armé de plusieurs mois.

La paix dans la zone du conflit est maintenue par une Force unifiée comprenant des contingents russe, moldave et transnistrien. Les négociations internationales menées avec la participation de médiateurs étrangers au format "5+2" (Moldavie, Transnistrie, Russie, Ukraine et OSCE, plus l'UE et les États-Unis en qualité d'observateurs) ont été suspendues en février 2006.

mercredi 20 mai 2009

Moldavie: échec du candidat communiste à la présidence, nouveau vote le 28 mai

CHISINAU (AFP) — Le Parlement de Moldavie se réunira une nouvelle fois le 28 mai pour élire le président du pays, une voix ayant manqué mercredi aux communistes afin d'imposer à la tête de l'Etat le Premier ministre Zinaïda Greceanii.

Mme Greceanii a obtenu le soutien des 60 députés communistes mais il lui fallait la majorité des trois-cinquièmes - soit 61 sièges sur 101 - pour succéder à Vladimir Voronine, au pouvoir depuis 2001, qui ne pouvait briguer un troisième mandat consécutif.

L'opposition, qui a boycotté le vote, cherche à bloquer l'élection du président afin d'obtenir la dissolution du Parlement après des législatives contestées le 5 avril, marquées par la victoire écrasante du PC, et des émeutes qui ont culminé avec le saccage du parlement.

"Nous allons obtenir la tenue de législatives anticipées, et contrairement aux scrutins du passé, elles devront être démocratiques", a lancé Vlad Filat, le chef du parti libéral-démocrate, devant ses pairs réunis au Palais de la république, le siège du Parlement étant toujours en travaux.

Après cette déclaration, tous les députés d'opposition présents ont quitté la salle, laissant leurs collègues communistes poursuivre seuls les débats. Suite à l'échec du vote, ces derniers ont fixé au 28 mai la prochaine séance parlementaire dédiée à l'élection du président.

D'ici là, chacun des quatre partis représentés à l'assemblée peut désigner son ou ses candidats.

Si à l'issue d'un premier tour le 28 mai aucun candidat n'obtient 61 voix, un deuxième tour entre les deux candidats arrivés en tête sera organisé dans les trois jours. Si ce vote échoue aussi, le Parlement sera dissous.

Mercredi, outre Mme Greceanii, un député communiste, Stanislav Groppa, était en lice, le PC ayant dû mettre en avant deux candidats pour que le vote puisse avoir lieu, après le boycott de la procédure par l'opposition.

"Il faut construire un Etat de droit, renforcer la collaboration entre les autorités et le peuple, s'appuyer sur les valeurs de la démocratie, l'esprit du patriotisme et l'amour de la patrie", a déclaré Mme Greceanii devant les députés.

Cette spécialiste des finances publiques de 53 ans n'a pas fait référence dans son discours aux émeutes du mois d'avril, ni aux revendications de l'opposition.

Si cette ancienne ministre des Finances parvenait à la présidence, elle serait la première femme à diriger un pays de la Communauté des Etats indépendants (l'ex-URSS moins les pays baltes et la Géorgie).

Le chef de l'Etat sortant, Vladimir Voronine, devrait rester une figure importante en Moldavie puisqu'il a été élu à la présidence du Parlement le 12 mai.

Pour parachever ce jeu de chaises musicales, le président sortant du Parlement, Marian Lupu, doit devenir Premier ministre si Mme Greceanii est élue chef de l'Etat.

La Moldavie, Etat roumanophone coincé entre la Roumanie et l'Ukraine, est considérée comme le pays le plus pauvre d'Europe. Depuis leur arrivée au pouvoir en 2001, les communistes ont alterné entre une politique pro-occidentale et un rapprochement avec Moscou.

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L'opposition va boycotter l'élection du président moldave

Les partis de l'opposition en Moldavie ont décidé de boycotter le vote du parlement qui doit désigner mercredi un nouveau président de la République. Cette décision pourrait relancer l'agitation politique dans le pays.

Les élections législatives du mois d'avril avaient provoqué des manifestations dans la capitale Chisinau. Les opposants ont affirmé que le scrutin remporté par les communistes était entaché d'irrégularités.

Le président sortant Vladimir Voronine ne peut pas se présenter pour un troisième mandat, mais il souhaite malgré tout conserver une place influente dans le jeu politique de l'ancienne république soviétique. Bien que vainqueurs du scrutin, les communistes ne disposent que de 60 sièges, soit un de moins que la majorité nécessaire pour faire élire leur candidat, le premier ministre Zinaida Greceanii.

Ils doivent donc tenter de convaincre au moins un député de l'opposition de rejoindre leur camp pour faire élire le chef de l'Etat au premier tour. Si M. Greceanii, considéré comme un proche de M. Voronine, n'est pas élu dès le premier vote, un nouveau tour de scrutin sera alors organisé.

Si aucun candidat n'a été désigné au terme des deux tours de scrutin, le parlement devra être dissous et une nouvelle élection législative convoquée. Cette perspective pourrait ranimer l'instabilité politique dans ce pays de quatre millions d'habitants situé entre l'Ukraine et la Roumanie.

Romandie News (ats / 20 mai 2009 04:29)

mardi 19 mai 2009

HUMANITAIRE. Quatre membres de l'association Aide médicale Moldavie sont partis livrer du matériel


36 tonnes de solidarité

Voilà presque dix ans que le même manège recommence tous les ans, malgré la pause de l'an dernier. Un 36 tonnes trône dans la cour du château du Saumont, une poignée de personnes y charge du matériel, lits médicalisés, chaises, tables de nuit, mais aussi stéthoscopes, tables d'auscultation, équipements de radiologie...

C'était à quelques heures du départ pour la Moldavie. Le docteur Edmond Valay, président et fondateur de l'association, accompagné de trois adhérents, doit accompagner le camion. Un voyage de quatre jours, 3 600 kilomètres, jusqu'à la frontière.

C'est en 1999 que l'aventure a débuté, quand le Rideau de fer est tombé. « Une ONG a contacté des médecins. L'objectif était de mettre en route une médecine de travail. Mais, faute de fonds, cette association a dû laisser tomber le projet moldave ». Lui l'a repris, avec un de ses confrères des Landes qui a depuis quitté l'aventure.

Tous les ans, à l'approche du départ, les interrogations sont les mêmes : « Nous croisons les doigts pour ne pas avoir de soucis administratifs », soupire le président.

En effet, l'association Aide médicale Moldavie a failli rendre l'âme une fois à cause de ces problèmes, trop décourageants.

Et pourtant, les bénévoles, une vingtaine, résistent toujours et remplissent inlassablement le camion long de 23 mètres pour y disposer tout le matériel récolté. « Ensuite, nous resterons sur place pour la distribution du matériel », explique le médecin.

Ils reçoivent tous les ans un accueil digne de sauveurs. « Toute la ville le sait quand les Français sont là », sourient les membres de l'association.

Toute l'année, lui et son équipe collectent du matériel dans tout le Sud-Ouest. « Nous avons une fâcheuse tendance, en France, à jeter du matériel parfois en bon état, sous prétexte qu'on rénove les bâtiments ou qu'on déménage », regrette Edmond Valay.

Lits et stéthoscopes

Il a ainsi récupéré des lits médicalisés, des fauteuils coquilles presque neufs. « Quand nous récoltons de l'argent, nous achetons des appareils pour prendre la tension, des stéthoscopes... ». Tout ce qui est en bon état est bon à prendre. « On leur demande de quoi ils ont besoin. Ils ont besoin de tout ».

L'ensemble du matériel ira dans les 14 hôpitaux ou dispensaires et chez les médecins de famille de la ville de Stefen Voda, une cité créée dans les années 1960 par le régime communiste de l'époque.

Au départ, l'association a été créée pour que les médecins de famille aient du matériel. « Il n'y avait que des hôpitaux », raconte le docteur Valay. Mais dans les hôpitaux aussi, c'est un choc. « Des malades étaient sur des paillasses », se souvient-il. C'est tout le système médical qui est à secourir.

Auteur : Anne Gresser
nerac@sudouest.com
SUD OUEST | Mardi 19 Mai 2009

La Moldavie accuse la Roumanie de vouloir l'annexer


Agence France-Presse
CHISINAU

La Moldavie a accusé mardi la Roumanie de vouloir l'annexer et souhaité une médiation de l'Union européenne afin de «neutraliser la politique agressive» de Bucarest.

«Depuis la proclamation de l'indépendance de la Moldavie, les dirigeants roumains ont parlé plus d'une fois sans ambiguïté de l'absorption inévitable de la Moldavie par la Roumanie (...), de l'unification des deux pays comme seule perspective européenne pour la Moldavie», a affirmé le gouvernement moldave dans une déclaration. Chisinau cite à l'appui le refus de Bucarest de signer un traité entérinant le tracé des frontière entre les deux pays et l'octroi de la citoyenneté roumaine à de nombreux Moldaves.

«La dégradation des relations bilatérales a atteint un point» qui ne peut «plus être ignoré» par les États-membres de l'Union européenne, dont la Roumanie fait partie, poursuit le gouvernement moldave.

Dans ce contexte, Chisinau se dit «prêt et ouvert à une médiation de l'Union européenne afin de neutraliser la politique agressive de la Roumanie, ramener (ce pays) dans le courant de la politique étrangère unie de l'UE et stabiliser les relations bilatérales sur la base du droit international».

Le président roumain Traian Basescu a jugé «inutile» le 15 mai la conclusion d'un traité entérinant le tracé des frontières avec la Moldavie, rappelant que Bucarest avait déjà reconnu les frontières de l'ex-Union soviétique dont ce pays est issu.

Les relations entre les deux pays, qui partagent la même langue et la même histoire, se sont fortement refroidies ces derniers temps, les autorités communistes de Moldavie accusant la Roumanie d'avoir fomenté les émeutes ayant secoué ce pays après les élections législatives du 5 avril, contestées par l'opposition.

Le Parlement doit élire mercredi le nouveau président de Moldavie. Le Parti communiste, qui domine l'assemblée, a choisi le premier ministre, Zinaïda Greceanii, comme candidate.

mercredi 13 mai 2009

Moldavie : Le président désigné le 20 mai ?


JDD International 13/05/2009 - 13:42

Le parlement moldave a décidé mercredi d'organiser le 20 mai l'élection du président de la République. Les communistes ont remporté les élections législatives du 5 avril avec 60 sièges, un de moins que la majorité nécessaire à l'élection du chef de l'Etat, et les trois partis d'opposition représentés au parlement ont juré de boycotter le scrutin. Si le président n'est pas élu au bout de deux tours de scrutin, la constitution prévoit la tenue de nouvelles élections législatives. La candidate communiste à la tête de l'Etat est Zinaida Greceanii, qui dirige actuellement le gouvernement.

http://www.lejdd.fr/cmc/scanner/international/200920/moldavie-le-president-designe-le-20-mai_208860.html?popup

mardi 12 mai 2009

Moldavie: l'ex-chef de l'Etat Voronine élu président du Parlement


CHISINAU - L'ancien président communiste de Moldavie, Vladimir Voronine, a été élu mardi président du Parlement de cette ancienne république soviétique, après des tensions et émeutes suscitées par les élections législatives en avril.

Les 60 députés communistes de l'assemblée ont voté pour M. Voronine, tandis que les 41 députés de l'opposition ont boycotté le scrutin.

Seul candidat, l'ancien chef de l'Etat avait besoin d'au moins 52 voix pour accéder à la présidence du Parlement, où siègent 101 députés.

Le Parlement devra élire d'ici à début juin le successeur de M. Voronine à la présidence de la République. Ce dernier ne pouvait plus se représenter pour un troisième mandat, selon la Constitution.

Au pouvoir depuis 2001, les communistes ont remporté les élections législatives du 5 avril, obtenant 60 sièges sur 101, une voix leur manque cependant pour élire à eux seuls le nouveau chef de l'Etat.

L'annonce des résultats des législatives avait provoqué des manifestations qui avaient dégénéré en émeutes le 7 avril avec le saccage du Parlement et du siège de la présidence moldave.

(©AFP / 12 mai 2009 11h18)

Le président sortant moldave élu au parlement

JDD International 12/05/2009 - 11:04

Le président sortant de Moldavie, Vladimir Voronine, a été élu mardi président du parlement, ce qui pourrait lui permettre de se maintenir au pouvoir. Voronine a remporté 60 voix sur 101 élus. Les partis d'opposition avaient boycotté le scrutin. Le président communiste ne peut pas briguer de troisième mandat consécutif en vertu de la constitution. Il a toutefois laissé clairement entendre qu'il comptait continuer de jouer un rôle politique éminent.

lundi 11 mai 2009

David Cadier : le Partenariat oriental pour « promouvoir les droits de l’homme et l’économie de marché »



Jeudi dernier se tenait à Prague le sommet européen pour le Partenariat oriental, dont le but est de renforcer les liens de l’Union européenne avec sept pays d’Europe orientale. L’Ukraine, la Biélorussie, la Moldavie, la Géorgie, l'Arménie et l'Azerbaïdjan devraient bénéficier de mesures commerciales, en échange de réformes politiques et économiques. Pour cette occasion, Antoine Idier a rencontré David Cadier, doctorant en relations internationales à Sciences-Po et membre de l’association Nouvelle Europe, qui est revenu de manière plus large sur l’histoire de ce partenariat oriental.
« Il faut un peu remettre cet intérêt pour le voisinage oriental dans son contexte et, lorsqu’on le regarde de plus près, on note qu’en fait c’est surtout en perspective de la présidence que Prague a insisté sur la dimension orientale de la politique de voisinage de l’Union Européenne. D’autres pays, comme la Slovaquie et surtout la Pologne ont insisté sur cet aspect même en amont de leur adhésion. En 2003, avant que la Pologne ne rejoigne l’UE, déjà Varsovie dénonçait le manque d’une perspective orientale de la politique de voisinage de l’UE : ensuite cet aspect a été développé par la Pologne et, à partir de 2007, par la République tchèque dans le cadre du groupe de Visegrád. En 2007 et 2008 la République tchèque présidait le groupe de Visegrád et elle a fait circuler aux trois autres membres un papier avec des propositions concrètes pour une perspective est-européenne de la politique de voisinage. Au sein de ce groupe, cette initiative a été discutée et elle a fini par se retranscrire d’une certaine façon dans le partenariat oriental. »

Et pourquoi cet intérêt pour une ouverture à l’Est ?
« La République tchèque a un intérêt prononcé pour l’élargissement de l’UE, à l’Est mais également pour la Turquie et encore plus pour les Balkans, une zone géographique d’importance pour la République tchèque. L’intérêt pour Prague d’un tel programme est la promotion des droits de l’homme à la périphérie de l’UE et des normes de l’économie de marché, et donc comme ça a marché dans le cadre de l’UE, d’une certaine prospérité et stabilité dans le voisinage européen. »

Certains parlent de contenir la Russie, en favorisant le rapprochement de ces pays avec l’UE. Cette analyse vous paraît-elle juste ?
« Contenir, ce n’est pas un terme qui me paraît idoine. Notamment parce qu’il évoque une lexicologie propre à la guerre froide. Mais ce qui est sûr c’est que cette zone, l’Ukraine la Moldavie, la Biélorussie et les trois pays du Caucase, va de plus en plus être une zone ou deux influences vont s’entrechoquer, l’influence russe et l’influence européenne. Ce qui est intéressant est que l’influence européenne est avant tout normative, à travers des idées, des normes, des ONG, des institutions. La Russie de plus en plus façonne son influence et son action dans la région sur son modèle : de plus en plus Moscou essaye d’implanter des ONG dans la région, ouvre des maisons d’édition et promeut dans son discours des normes ‘à la russe’ si j’ose dire : le discours russe est de dire ‘nous prônons la démocratie mais une autre démocratie’, la ‘démocratie souveraine’. Par une forme de mimétisme, la Russie investit cette zone presque dans les mêmes termes et reproche - d’ailleurs récemment le ministre des Affaires étrangères Sergueï Lavrov le reprochait – au partenariat oriental d’être une tentative de l’UE d’étendre sa zone d’influence. »

Retrouvez la suite de cet entretien avec David Cadier prochainement dans les programmes de Radio Prague.
http://www.radio.cz/fr/

jeudi 7 mai 2009

Résolution du Parlement européen du 7 mai 2009 sur la situation en République de Moldavie

L'intégralité de ce texte est visible sur le site du Parlement Européen

Le Parlement européen ,

— vu ses résolutions antérieures sur la République de Moldavie, notamment celle du 24 février 2005 sur les élections en Moldavie(1) , ainsi que celles sur la politique européenne de voisinage (PEV) et sur la coopération régionale dans la région de la mer Noire,

— vu la déclaration finale et les recommandations adoptées à l'issue de la réunion de la commission de coopération parlementaire UE-République de Moldavie des 22 et 23 octobre 2008,

— vu le document de stratégie de la Commission de 2004, y compris le rapport par pays sur la République de Moldavie,

— vu l'accord de partenariat et de coopération entre la République de Moldavie et l'Union européenne, signé le 28 novembre 1994 et entré en vigueur le 1er juillet 1998,

— vu la communication de la Commission du 3 décembre 2008 sur le partenariat oriental (COM(2008)0823),

— vu l'aide apportée par l'Union européenne à la République de Moldavie dans le cadre de l'instrument européen de voisinage et de partenariat (IEVP), y compris au projet de soutien aux élections en République de Moldavie, qui a permis de fournir une aide financière en faveur d'élections libres et équitables en République de Moldavie,

— vu le plan d'action UE-République de Moldavie conclu dans le cadre de la PEV lors de la septième session du Conseil de coopération UE-Moldavie, qui s'est tenue le 22 février 2005, et les rapports annuels de suivi sur la République de Moldavie,

— vu l'accord UE-République de Moldavie visant à faciliter la délivrance de visas signé en 2007,

— vu les constations préliminaires et les conclusions de la mission internationale d'observation des élections (MIOE) en République de Moldavie concernant les élections législatives du 5 avril 2009 et le rapport rédigé par le Bureau pour les institutions démocratiques et les droits de l'homme de l'OSCE (OSCE/BIDDH) sur la période post-électorale du 6 au 17 avril 2009,

— vu la déclaration commune des ministres des affaires étrangères français, tchèque et suédois du 9 avril 2009 sur la situation en République de Moldavie,

— vu les déclarations de la Présidence de l'Union des 7 et 8 avril 2009 sur la situation en République de Moldavie,

— vu les conclusions du Conseil Affaires générales et relations extérieures des 27 et 28 avril 2009 et l'échange de vues qui s'est tenu sur cette question avec la Présidence de l'Union, au sein de la commission des affaires étrangères du Parlement européen, le 28 avril 2009,

— vu les déclarations de M. Javier Solana, haut représentant de l'Union pour la PESC, des 7 et 11 avril 2009, sur la situation en République de Moldavie,

— vu les déclarations de Mme Benita Ferrero-Waldner, commissaire européenne chargée des relations extérieures, des 6, 7 et 11 avril 2009 sur la situation en République de Moldavie,

— vu les déclarations de l'équipe par pays des Nations unies en République de Moldavie, du 12 avril 2009,

— vu la résolution n° 1280 du Conseil de l'Europe du 24 avril 2002,

— vu le mémorandum sur la Moldavie publié par Amnesty International le 17 avril 2009, sur la situation en Moldavie pendant et après les événements du 7 avril 2009,

— vu le rapport de la délégation ad hoc du Parlement en Moldavie, qui s'est rendue sur place du 26 au 29 avril 2009,

— vu l'article 103, paragraphe 4, de son règlement,

A. considérant que la PEV et le partenariat oriental, qui sera lancé sous peu, reconnaissent les aspirations européennes de la République de Moldavie et l'importance de la Moldavie en tant que pays qui a des liens historiques, culturels et économiques profonds avec les États membres de l'Union,

B. considérant que plan d'action UE-République de Moldavie vise à encourager les réformes politiques et institutionnelles en République de Moldavie, notamment dans les domaines de la démocratie et des droits de l'homme, de l'État de droit, de l'indépendance du pouvoir judiciaire et de la liberté des médias, ainsi que des relations de bon voisinage,

C. considérant qu'un objectif fixé pour juin 2009 est d'ouvrir les négociations sur le nouvel accord entre la République de Moldavie et l'Union européenne dans le cadre du Conseil de coopération UE-Moldavie,

D. considérant que la République de Moldavie est membre du Conseil de l'Europe et de l'OSCE et s'est donc engagée à promouvoir véritablement la démocratie et le respect des droits de l'homme, y compris dans le domaine de la prévention et de la lutte contre la torture, les mauvais traitements et autres traitements inhumains et dégradants,

E. considérant que des élections législatives ont eu lieu le 5 avril 2009 en Moldavie et qu'elles ont été supervisées par une MIOE composée de représentants de l'OSCE/BIDDH et de représentants du Parlement européen, de l'Assemblée parlementaire de l'OSCE ainsi que de l'Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe,

F. considérant que de vives préoccupations ont été exprimées au cours de la période pré-électorale quant au contrôle des médias publics par le gouvernement, quant à l'intimidation et au harcèlement contre des dirigeants de l'opposition et contre des médias privés et quant à l'utilisation abusive de ressources administratives au bénéfice du parti gouvernemental,

G. considérant qu'entre 500 000 et un million de Moldaves vivent à l'étranger et que plusieurs appels, signés par un grand nombre d'ONG et d'associations de la diaspora moldave - dont l'un avait été adressé, en février 2009, au Président, au président du parlement et au Premier ministre de la République de Moldavie au sujet de mesures privant les Moldaves vivant à l'étranger du droit de vote -, avaient été envoyés aux autorités moldaves avant les élections du 5 avril 2009 et ont été ignorés; considérant que le nombre des électeurs moldaves résidant hors des frontières de la République de Moldavie est très limité (22 000),

H. considérant que les autorités de fait de la région séparatiste de Transnistrie ont empêché la participation d'un grand nombre de citoyens moldaves aux élections,

I. considérant que la MIOE a conclu, dans ses premières constatations, que le scrutin s'était déroulé dans le respect d'un grand nombre de normes et engagements internationaux, mais que des améliorations s'imposaient pour garantir un processus électoral libre de toute ingérence administrative indue et pour renforcer la confiance de la population,

J. considérant que les partis de l'opposition et le groupement appelé "Coalition 2009" se sont plaints d'irrégularités massives, lors des élections du 5 avril 2009, dans la préparation des listes électorales et des listes complémentaires, ainsi que dans le décompte et le tri des bulletins de vote,

K. considérant qu'après un recomptage, le résultat final des élections a été publié par la commission centrale des élections le 21 avril 2009 et qu'il a été validé par la Cour constitutionnelle le 22 avril 2009,

L. considérant que les événements qui ont suivi les élections ont été marqués par la violence et par la campagne massive d'intimidation et de violence du gouvernement moldave, faisant planer le doute sur le véritable engagement des autorités moldaves en faveur des valeurs démocratiques et des droits de l'homme et sur l'existence d'un sentiment de confiance de la population envers ces autorités,

M. considérant que les manifestations pacifiques ont été alimentées par des doutes quant à l'honnêteté des élections et par la méfiance à l'égard des institutions publiques, notamment de celles qui ont organisé le processus électoral, et que les actes de violence et de vandalisme, certes regrettables, ont été exploités par les autorités pour intimider la société civile en réagissant par la violence et de manière disproportionnée et en restreignant encore davantage les droits fondamentaux et libertés, déjà fragiles, des citoyens moldaves,

N. considérant qu'il est admis qu'au moins 310 personnes ont été arrêtées et placées en détention et que plusieurs d'entre elles sont toujours emprisonnées; que, lors de leur arrestation, les personnes détenues ont systématiquement subi, dans les commissariats de police, de mauvais traitements, à un degré tel que l'on pourrait considérer qu'il s'agit de torture,

O. considérant que les coups et les arrestations injustifiées de civils par des unités de police non identifiées ne semblaient pas viser à rétablir le calme, mais plutôt à conduire à des actes de répression délibérés,

P. considérant que ce pays connaît encore et toujours de sérieuses atteintes aux droits de l'homme de la part des autorités moldaves, un harcèlement injustifié de la société civile et des manifestants, ainsi que des cas de non-respect de l'État de droit et des conventions européennes en la matière signées par la Moldavie,

Q. considérant que le gouvernement moldave a accusé la Roumanie d'être impliquée dans les manifestations post-électorales et qu'il a expulsé l'Ambassadeur de Roumanie; considérant que le gouvernement moldave a également rétabli l'obligation de visa pour les ressortissants de cet État membre de l'Union,

R. considérant qu'il importe de souligner qu'aucun signe sérieux ni aucune preuve ne sont apparus qui permettraient d'accuser l'un quelconque des États membres de l'Union d'être responsable des violences des dernières semaines,

S. considérant qu'un partenariat véritable et équilibré ne peut se développer que sur la base de valeurs communes partagées, notamment en ce qui concerne la démocratie, l'État de droit et le respect des droits de l'homme et des libertés civiques,

T. considérant que, par le biais du partenariat oriental, l'Union vise à installer une plus grande stabilité, une meilleure gouvernance et un développement économique en République de Moldavie et dans les autres pays situés sur ses frontières orientales,

1. souligne l'importance de relations plus étroites entre l'Union et la République de Moldavie et confirme la nécessité d'œuvrer ensemble pour contribuer au renforcement de la stabilité, de la sécurité et de la prospérité sur le continent européen et d'éviter l'apparition de nouvelles lignes de clivage;

2. réaffirme son engagement à poursuivre un dialogue sérieux et ciblé avec la République de Moldavie, mais accorde une grande importance à la mise en place de mesures fermes en ce qui concerne l'État de droit et le respect des droits de l'homme, tout en soulignant que la poursuite de la consolidation des relations, notamment par la conclusion d'un nouvel accord renforcé, doit être rendu dépendant d'un engagement véritable et tangible de la part des autorités moldaves en faveur de la démocratie et des droits de l'homme;

3. souligne que le strict respect des normes démocratiques internationales avant, pendant et après le processus électoral est de la plus grande importance pour l'évolution future des relations entre la République de Moldavie et l'Union européenne;

4. condamne fermement la campagne massive de harcèlement, les graves atteintes aux droits de l'homme et toutes les autres actions illégales menées par le gouvernement moldave au lendemain des élections législatives;

5. prie instamment les autorités moldaves de mettre fin immédiatement à toutes les arrestations illégales et de mener leur action gouvernementale dans le respect des engagements et obligations internationaux de la Moldavie en matière de démocratie, d'État de droit et de droits de l'homme;

6. est particulièrement préoccupé par les arrestations illégales et arbitraires et les violations nombreuses des droits humains des personnes arrêtées, en particulier du droit à la vie, du droit de ne pas être soumis à des violences physiques, à des traitements et des châtiments inhumains ou dégradants ni à la torture, du droit à la liberté et à la sécurité, du droit à un procès équitable et des droits à la liberté de réunion, d'association et d'expression, ainsi que par le fait que ces atteintes se poursuivent;

7. insiste pour qu'un dialogue national s'établisse, avec la participation du gouvernement et des partis d'opposition, dans un effort déterminé pour améliorer fondamentalement les procédures démocratiques et le fonctionnement des institutions démocratiques en République de Moldavie et, sans plus attendre, pour corriger les déficiences relevées par la MIOE dans ses conclusions;

8. souligne toutefois que les tensions internes sont très vives en République de Moldavie et est, par conséquent, fermement convaincu qu'il est urgent de créer une commission d'enquête internationale indépendante, associant l'Union, le Conseil de l'Europe, le comité du Conseil de l'Europe pour la prévention de la torture et des experts indépendants, afin de garantir l'impartialité et la transparence de la procédure d'enquête;

9. insiste pour que toutes les personnes jugées responsables de brutalités à l'encontre des personnes détenues soient traduites en justice; insiste en outre pour que les conclusions de la commission d'enquête conduisent à une véritable réforme du système juridique et des forces de police en République de Moldavie;

10. demande qu'une enquête spéciale soit menée sur les cas de décès lors des événements qui ont suivi les élections, ainsi que sur toutes les allégations de viol et de mauvais traitements pendant la détention et sur les arrestations à caractère politique, telles que celles de M. Anatol Mătăsaru et de M. Gabriel Stati;

11. condamne la campagne de harcèlement lancée par les autorités moldaves à l'encontre de journalistes, de représentants de la société civile et de partis d'opposition, en particulier les arrestations et les expulsions de journalistes, le blocage de l'accès à des sites Internet et à des stations de télévision, la propagande diffusée sur les chaînes publiques et le refus d'accorder aux représentants de l'opposition un accès aux médias publics; estime que ces mesures visent à mettre la République de Moldavie a l'abri du contrôle des médias nationaux et internationaux; déplore et condamne la poursuite de cette censure par le biais des lettres adressées par les ministres de l'intérieur et de la justice à des ONG, des partis politiques et des médias de masse;

12. déplore vivement la décision prise par les autorités moldaves d'expulser l'Ambassadeur de Roumanie et d'introduire une obligation de visa pour les ressortissants de cet État membre de l'Union; affirme que la discrimination à l'égard de citoyens de l'Union en raison de leur origine nationale est inacceptable et demande aux autorités moldaves de rétablir le régime sans visa pour les ressortissants roumains;

13. exhorte, dans le même temps, le Conseil et la Commission à entreprendre une révision du régime de visas de l'Union à l'égard de la République de Moldavie afin d'assouplir les conditions d'octroi de visas aux citoyens moldaves, en particulier les conditions financières, et à instaurer les meilleures réglementations possibles en matière de voyage; espère néanmoins que les citoyens moldaves n'utiliseront pas un régime de visa et de voyage amélioré pour quitter massivement leur pays, mais qu'ils seront au contraire encouragés à contribuer activement au développement futur de celui-ci;

14. fait observer que les plaintes relatives à l'implication d'un pays de l'Union dans ces événements semblent infondées et n'ont pas été discutées ni réitérées lors des réunions de la délégation ad hoc en République de Moldavie;

15. demande que le gouvernement moldave présente sans délai des preuves substantielles visant à étayer ses accusations relatives aux supposés délits qu'auraient commis les manifestants et à l'implication de gouvernements étrangers;

16. prend acte des déclarations des autorités moldaves relatives à l'ouverture d'un dossier pénal sur la "tentative de coup d'État du 7 avril 2009" et demande que les enquêtes soient menées de manière transparente et fassent toute la lumière sur les accusations que les autorités moldaves ont formulées à l'encontre d'un ou plusieurs pays tiers au sujet de leur éventuelle implication dans ces événements;

17. condamne tous les actes de violence et de vandalisme, mais ne peut accepter que toutes les manifestations soient considérées comme des délits et comme un supposé "complot anticonstitutionnel"; estime que les manifestations pacifiques ont été largement alimentées par les doutes quant au déroulement équitable des élections, par la méfiance envers les institutions publiques et par le mécontentement de la population vis-à-vis de la situation économique et sociale en République de Moldavie;

18. estime que la seule manière de sortir de l'impasse actuelle en République de Moldavie est de mener un dialogue constructif avec les partis d'opposition, la société civile et les représentants d'organisations internationales;

19. souligne que toute nouvelle élection requerra un accord entre l'opposition et le gouvernement sur des améliorations concrètes à apporter au processus électoral;

20. réaffirme l'importance de l'indépendance du pouvoir judiciaire et préconise des mesures supplémentaires pour garantir celle de tous les médias, notamment de TeleRadio Moldova, et la cessation de toute intimidation à l'encontre de la chaîne ProTV et de toute menace pesant sur l'extension de sa licence, ainsi que des améliorations substantielles à la loi électorale moldave, étant donné qu'il s'agit d'éléments essentiels pour tout processus électoral futur et pour la consolidation de la démocratie en République de Moldavie;

21. regrette que le gouvernement moldave n'ait accompli aucun effort pour faciliter le vote des citoyens moldaves de l'étranger, comme le préconise la commission de Venise du Conseil de l'Europe; appelle les autorités moldaves à adopter en temps utile les mesures nécessaires à cette fin;

22. souligne les écarts considérables existant entre le rapport préliminaire de l'OSCE/BIDDH sur l'organisation des élections et les plaintes relatives à de nombreuses irrégularités formulées par un nombre considérable d'ONG moldaves; fait observer que ces écarts doivent être pris en considération lors de tout réexamen futur des activités de surveillance électorale de l'OSCE/BIDDH et des participations de l'Union à des MIOE;

23. estime que, pour préserver sa crédibilité aux yeux de la population de la République de Moldavie, l'Union doit participer à la gestion de la situation actuelle de manière préventive, approfondie et globale; prie le conseil d'envisager la possibilité d'envoyer une mission État de droit en République de Moldavie, en vue d'épauler les autorités chargées d'appliquer la loi dans leur processus de réforme, particulièrement dans les domaines de la police et de la justice.

24. souligne que le Conseil, la Commission et les États membres doivent utiliser pleinement la PEV, et spécialement le nouveau programme pour le partenariat oriental, pour établir une plus grande stabilité, une meilleure gouvernance et un développement économique équilibré en République de Moldavie ainsi que dans les autres pays situés aux frontières orientales de l'Union;

25. invite la Commission à veiller à ce que le financement de l'Union mis à la disposition de la République de Moldavie dans le domaine des droits de l'homme et des libertés fondamentales ait une plus grande portée, notamment en utilisant pleinement l'instrument européen pour la démocratie et les droits de l'homme et le dispositif de l'IEVP; invite la Commission à lui présenter un rapport détaillé sur l'utilisation de tous les fonds de l'Union en République de Moldavie, rapport particulièrement centré sur les crédits affectés à la bonne gouvernance et au développement de la démocratie;

26. invite le Conseil et la Commission à renforcer la mission du représentant spécial de l'Union en République de Moldavie, tant en ce qui concerne son champ d'action que les moyens mis à sa disposition;

27. réaffirme son soutien à l'intégrité territoriale de la République de Moldavie et fait observer qu'il est nécessaire que l'Union joue un rôle plus énergique dans la résolution de la question de la Transnistrie;

28. souligne une fois encore que l'Union doit faire tout ce qui est en son pouvoir pour offrir au peuple moldave un véritable avenir européen; exhorte toutes les forces politiques en République de Moldavie et les pays partenaires de la Moldavie à s'abstenir de profiter de la situation d'instabilité actuelle pour détourner la Moldavie de son cap européen;

29. charge son Président de transmettre la présente résolution au Conseil, à la Commission, aux Assemblées parlementaires du Conseil de l'Europe et de l'OSCE, ainsi qu'au gouvernement et au parlement de la République de Moldavie.

mercredi 6 mai 2009

Union européenne - Russie : la lutte d'influence

Analyse, par Natalie Nougayrède

LE MONDE | 06.05.09 | 13h25 • Mis à jour le 06.05.09 | 15h13

e "partenariat oriental" que lance l'Union européenne, sous présidence tchèque, jeudi 7 mai à Prague, a été conçu pour tendre la main, sans leur offrir la perspective de l'adhésion, à six pays de l'ex-URSS : l'Ukraine, la Biélorussie, la Moldavie, la Géorgie, l'Arménie, l'Azerbaïdjan. Il ouvre notamment la voie à des facilitations de visa et à un mécanisme de libre-échange. C'est au lendemain de la guerre en Géorgie, en août 2008, que les Européens avaient décidé d'accélérer la mise en place de ce programme.

L'UE est en réalité engagée dans une lutte d'influence avec la Russie sur ses pourtours. Elle cherche à déployer dans ces régions son "soft power" face à une Russie prompte à user de toute une gamme offensive pour asseoir son autorité sur ce que le Kremlin a appelé, en 2008, sa "zone d'intérêts privilégiés".

Le "partenariat oriental" prend forme au moment où les défis se sont accumulés. La crise économique frappe durement ces pays (sauf l'Azerbaïdjan, qui bénéficie de réserves liées à ses ventes d'hydrocarbures). Le PIB de l'Ukraine, le plus grand des six Etats concernés, devrait plonger en 2009, malgré l'aide apportée par le FMI.

Les secousses politiques n'ont pas manqué dans la région, jouant, à des degrés divers, au profit de la Russie. Les retombées de la guerre russo-géorgienne n'ont pas fini de se faire sentir, avec une annexion rampante, par Moscou, des régions séparatistes d'Abkhazie et d'Ossétie du Sud. En Ukraine, la crise du gaz, en janvier, a attisé les tensions politiques, tandis que Moscou plaçait ses pions dans le secteur énergétique du pays. En Moldavie, les scènes d'émeutes à Chisinau, le 7 avril, ont mis en exergue la vulnérabilité de ce pays face aux agissements russes, et rendu plus aléatoire le dialogue avec les Européens. En premier lieu avec la Roumanie, accusée par le régime moldave d'avoir fomenté un "coup d'Etat".

La Russie a dénoncé le "partenariat" offert par l'UE, le décrivant comme une intrusion dans sa sphère d'influence naturelle. Elle exerce d'énormes pressions sur les pays de son "étranger proche" pour entraver le processus - par exemple, sur l'Azerbaïdjan, pays où elle cherche à obtenir une préemption sur l'ensemble des réserves gazières.

Les Européens ont réagi en assouplissant leurs demandes vis-à-vis de ces régimes où le respect des critères démocratiques laisse à désirer (seuls deux d'entre eux, l'Ukraine et la Géorgie, tiennent des élections dans des normes jugées acceptables par les observateurs européens). La question des valeurs a été mise au second plan, au profit des intérêts géopolitiques. La Biélorussie, Etat autoritaire, a ainsi été invitée dans le "partenariat", à condition que son président, Alexandre Loukachenko, ne reconnaisse pas les "indépendances" de l'Abkhazie et de l'Ossétie du Sud, comme la Russie l'a poussé à le faire.

Le dossier se corse encore si l'on considère que les pays auxquels le "partenariat" est destiné avancent des demandes différentes. Seules l'Ukraine et la Géorgie aspirent ouvertement à devenir membres, un jour, de l'UE. L'Ukraine est plus intéressée par l'"accord d'association" qu'elle négocie avec Bruxelles que par un programme s'adressant à un ensemble d'Etats disparates.

La faiblesse institutionnelle de tous ces Etats fournit des armes à l'influence russe. Le risque d'instabilité interne est exploité. La Russie joue à la fois de sa capacité de nuisance et en faisant miroiter des soutiens financiers. Mais son aptitude à tirer vers elle ces pays repose plus sur l'intimidation que sur une force d'attraction. Les effets de la crise économique russe, d'une ampleur importante, devraient aussi jouer en sa défaveur.

Face à cela, les régimes concernés font monter les enchères. Ils jouent de la rivalité entre l'UE et Moscou. C'est manifeste, notamment, dans le cas de la Moldavie, où le régime communiste semble attendre de savoir quelles offres financières l'UE mettra sur la table avant de procéder aux gestes d'ouverture politique qui sont réclamés de lui.

L'UE, de son côté, pèche par ses divisions internes. L'Allemagne, talonnée par la France, tient à préserver une stratégie d'"engagement" auprès du régime russe, considérant que la confrontation est stérile. Paris a aussi eu de grandes réserves à l'égard du "partenariat oriental", y voyant une concurrence à son projet d'"Union pour la Méditerranée", qui peine à décoller. La stratégie en direction des voisins de l'Est a été conçue et défendue, avant tout, par la Pologne et la Suède.

Il reste, dans ce tableau, un grand absent : les Etats-Unis. La stratégie de l'administration Obama en direction des pays du pourtour oriental de l'Europe et de ceux du Caucase ne semble pas encore avoir été élaborée. La relation bilatérale avec Moscou est valorisée - lancement de discussions sur le désarmement nucléaire -, car les priorités sont ailleurs, en Afghanistan et sur le dossier iranien.

La Russie profite pour l'heure de cet effacement relatif des Américains. Elle pousse son projet de "nouvelle architecture de sécurité" en Europe dans une stratégie de remise en cause du statu quo sur le continent. La lutte d'influence ne fait que commencer.


Natalie Nougayrède (Service International)
Courriel : nougayrede@lemonde.fr.
Article paru dans l'édition du 07.05.09

mardi 5 mai 2009

Des centaines de jeunes torturés par la police

CHISINAU ENVOYÉE SPÉCIALE

Dans la salle du conseil municipal de Chisinau, ce 28 avril, une soixantaine de jeunes Moldaves sont venus témoigner, devant une délégation du Parlement européen, des sévices qu'ils ont subis de la part de la police, dans les jours qui ont suivi les événements du 7 avril.

Ils sont assis, un peu penauds, dans les rangées de sièges. Visages d'adolescents encore tétanisés par le calvaire qu'ils ont traversé. Ils ont été raflés par la police, souvent en plein jour, dans la rue, dans des cafés, des écoles, ou encore dans des locaux de l'université, Certains sont mineurs.

"J'étais sur la place de la manifestation, lorsque la police m'a attrapé, raconte un jeune homme blond, un bras dans le plâtre. On m'a poussé vers un minibus. Il y en avait cinq ou six, plein de jeunes. Ils nous ont conduits au commissariat central. On a été frappés dans le dos avec des matraques, des coups de pied, des crosses de fusil. J'ai perdu connaissance. Les policiers voulaient que je signe une déclaration disant que j'avais été payé pour me rendre à la manifestation et pour causer des destructions." Son dos, comme le montre une photo, est couvert d'hématomes.

"On nous a conduits ensuite vers un autre commissariat, poursuit l'étudiant. Dans une pièce, on était quinze à vingt. On avait du mal à respirer. On est resté là deux jours, sans eau ni nourriture. La nuit, ils nous frappaient. Je me jetais au sol et couvrais ma tête de mes bras. Je ne voyais pas leurs visages. Ils ont dit "une arme est pointée sur ta tête, on va te tuer". Après cette torture, j'ai signé la feuille."

"ACTION DE TERREUR"

Le régime est tombé à bras raccourcis sur la jeunesse de Chisinau, après les événements du 7 avril. Les interpellations se sont faites à l'aveuglette. Les jeunes ont été emmenés dans des commissariats et des centres de détention, situés parfois en dehors de la capitale.

Combien ont subi ce traitement ? Les chiffres varient. Le pouvoir a reconnu environ 250 interpellations. Mais certains observateurs, comme le président du Comité Helsinki, Stefan Uritu, parlent de "800 à 1 000" victimes d'une "action de terreur" qui aurait visé à décourager toute contestation de rue ultérieure.

Un mineur raconte que le 10 avril, il a été conduit au commissariat, et "battu, pendant une heure et demie, par cinq à six personnes". Il a deux côtes cassées. L'une des techniques employées par les geôliers était "le couloir de la mort", racontent ces jeunes : il fallait traverser une haie de policiers qui distribuaient des coups. Des jeunes filles ont aussi été raflées. Des rumeurs de viols ont circulé. L'une a raconté qu'elle avait été forcée de se dévêtir devant les policiers, et de faire "des mouvements de gymnastique".

Le 15 avril, le président Vladimir Voronine, sous la pression des chancelleries occidentales, a annoncé une "amnistie". Mais huit jeunes restent à ce jour détenus, et deux personnes sont portées disparues.

L'opposition considère que la répression a fait trois morts. Le corps de Valeriu Boboc, 23 ans, un jeune employé sur les marchés, a été retrouvé après la manifestation. Il était couvert de bleus. Le pouvoir moldave prétend qu'il a succombé à "une inhalation de gaz". Celui du jeune Ion Tabuleac, qui venait d'arriver par train de Moscou, le soir du 7 avril, a été découvert sur les marches d'un hôpital, où une voiture de police l'aurait déposé. Il portait de nombreuses traces de coups. La dépouille mortelle d'Eugen Tapu, un joueur de rugby de 26 ans, a été rendue à sa famille dans un cercueil scellé. Les autorités disent qu'il s'est pendu avec ses lacets.

Marianne Mikko, la chef de la délégation d'élus européens, a conclu que l'ensemble des jeunes arrêtés avaient subi "des mauvais traitements qui s'apparentent à de la torture".

Natalie Nougayrède